Le Siaap réunissait mi-février une centaine de représentants du secteur de l’eau pour débattre du futur de l’assainissement dans la métropole parisienne.
D’ici 2030, il devrait y avoir* sur le territoire couvert par le syndicat interdépartemental d’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap):
- entre 600 000 et 900 000 habitants de plus, atteignant entre 9,7 et 10,2 millions d’habitants
- environ 500 000 actifs de plus
La transformation d’une bonne partie du territoire francilien en une métropole pourrait en outre avoir des conséquences plus rapides. Certains fonctionnaires et élus se prennent à imaginer un assainissement regroupé entre des mains uniques. Il est vrai que la chaîne des responsabilités est actuellement longue et complexe:
« les particuliers, artisans, industriels émettent la pollution; les communes et groupements de commune collectent les eaux usées et gèrent l’urbanisme, la police des réseaux, les permis de construire; les départements et syndicats intercommunaux gèrent le transport des eaux, le contrôle des réseaux; le Siaap est chargé de la dépollution; les administrations centrales font la police des installations; enfin les agences de l’eau financent » listait Jean-Pierre Tabuchi du Siaap.
Améliorer la concertation
D’où la nécessité d’une meilleure concertation: notamment pour que les informations sur les réseaux, leur linéaire, leur composition, circulent entre les différentes instances. Ou encore pour que les différents gros syndicats travaillent ensemble, par exemple Siaap et Syctom (ordures ménagères), Sipperec (l’électricité et les télécoms), Sigeif (gaz et électricité)… pour mener entre autres des projets de méthanisation.
Pour autant, les invités du Siaap s’accordaient pour rejeter tout « jacobinisme » et autres tentations centralisatrices.
Maurice Ouzoulias, président du Siaap, insistait en conclusion :
« Posons-nous, réfléchissons, ne transmettons pas tout l’assainissement à la métropole sans réflexion. Il y a parfois une rapidité, une fulgurance de l’action qui déstabilisent les acteurs. Il nous faut au contraire du temps et de la mesure ».
*Selon les chiffres de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région Île-de-France