La cité de l’environnement de Pantin a fait l’objet de choix architecturaux forts : une façade en Corian, des menuiseries qui ne s’ouvrent pas, des stores intérieurs… Afin d’atteindre un bon niveau de performance énergétique et de confort des usagers sans faire exploser le budget, il a fallu se montrer ingénieux.
Un article décrivant tous les aspects techniques du bâtiment est à paraître dans le journal Bâti-Isolation de septembre 2015. En attendant, je vous propose une petite visite « visuelle » du bâtiment.
L’entrée du bâtiment est discrète. Tellement que je suis passée devant sans la remarquer… Les architectes ont choisi d’éviter une entrée monumentale, et ont ainsi réalisé des économies tant en place qu’en budget.
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Luminosité et confort visuel
Les architectes avaient imaginé que les espaces intérieurs seraient aménagés en open-space. Les locataires ont préféré les diviser en bureaux. Le choix s’est porté sur des cloisons alliant verre et bois, donnant naissance à un environnement très confortable visuellement. Les espaces de travail sont très lumineux. Des fenêtres entre les bureaux ajoutent de la luminosité.
Mais la régulation thermique, qui devait se faire selon les architectes grâce à l’inertie du bâtiment et à des échanges thermiques entre les zones exposées au nord et les zones exposées au sud, est toutefois rendue plus difficile. Certains ont chaud, d’autres ont froid. Une régulation plus fine demandera du temps.
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Autonomie électrique
Le bâtiment utilise la géothermie pour se chauffer et se refroidir. En terrasse, des panneaux solaires produisent de l’électricité. Installés horizontalement, ils couvrent d’après l’architecte une plus grande surface qu’installés verticalement (car dans ce cas, pour ne pas se faire mutuellement de l’ombre, ils sont espacés les uns des autres). Ils couvrent en tous cas les tuyaux techniques installés en toiture.
L’électricité produite est soit consommée par le bâtiment, soit revendue à EDF. Le bâtiment aurait pu être « le premier bâtiment en autoconsommation », comme le clament ses promoteurs, mais en réalité seules les parties communes utilisent l’électricité produite sur le toit de l’édifice.
Quant aux quelques bacs de végétaux installés sur le toit, il s’agit d’expérimentations menées par les locataires, qui sont tous des services techniques régionaux spécialisés dans l’un ou l’autre domaine de la protection environnementale:
l’agence des espaces verts; l’Arene Île-de-France; Bruitparif; Natureparif; Ordif; la SAERP et Energies Posit’if.
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En sous-sol, des prises ont été installées pour permettre la recharge de voitures électriques. Un système d’auto-partage de voitures électriques, réservé aux usagers du bâtiment, doit normalement être mis en route.
Dans le parking, les gaines techniques sont isolées. Le parking, semi-enterré, est en partie éclairé par la lumière naturelle.
Le choix du Corian, un matériau composite qui peut être thermoformé, a permis de créer une façade blanche arrondie dans les angles. Une façade coûteuse… Il a donc fallu trouver des pistes d’économie. Pour les connaître, rendez-vous dans Bâti-Isolation…
Cette façade immaculée et douce est harmonieuse. Seuls les enfants de l’école mitoyenne y voient parfois un inconvénient: la façade réfléchit la lumière et la chaleur vers leur cour d’école…
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Quelques photos de la façade pour finir. Sur la façade rue, sous les plaques de Corian sont situées les plaques de plastique translucide donnant sur le parking semi-enterré.